La pandémie de coronavirus, en plus de changer le monde a permis aux juristes, philosophes et militants de tous bords d’analyser l’impact mondial de la maladie. Certains ont proposé des solutions qui en tant normales n’auraient jamais été proposé. Braulio García Jaén, dans un récent article publié dans le journal El País, décrit ce moment critique comme opportun. Il le fait à travers une déclaration troublante et provocatrice : « Les crises mondiales nécessitent des solutions mondiales : est-il temps de créer une constitution mondiale ?  » Il continue l’article en mentionnant un groupe de juristes et militants, qui présentent une norme qui servirait de « boussole à tous les gouvernements pour le bon gouvernement du monde. »

Le groupe auquel il réfère a lancé l’idée d’une Constitution de la Terre comme outil gouvernemental mondialisé. Mais qu’est-ce que la Escuela Constituyente Tierra ? C’est une école récemment fondée à Messine, en Italie, dans le but d’activer, non seulement une pensée, mais aussi de fournir de nouvelle ressource pour arrêter et même inverser la tendance destructrice de la planète. Cette ressource et cet instrument sont une « constitution de la Terre pour la sauver aujourd’hui. » Parmi les promoteurs de la Constitution de la Terre se distingue Luigi Ferrajoli, professeur à l’Université de Roma III. Pour lui, la pandémie de coronavirus est « une confirmation dramatique de la nécessité et de l’urgence de réaliser un constitutionnalisme planétaire : celui proposé et promu par Escuela Constituyente Tierra que nous avons inaugurée à Rome… »

 

Que dit la Bible ?

Qu’est-ce que la Bible enseigne sur une tentative de futur gouvernement mondial sur le Terre ? Les Écritures déclarent qu’une union religieuse, sociale et politique de soutien à la bête (Apocalypse 13 : 1-4, 11-15; 17: 12-14) et « Babylone, la Grande, mère de prostituées et de les abominations de la terre »(Apocalypse 13: 1-4, 11-15; 17: 5, 12-14) se produira. Le mot Babylone dérive de Babel, qui signifiait à l’origine « la porte de Dieu », signifie aussi confusion. Le terme Babylone « …est employé dans l’Apocalypse pour désigner les différentes formes d’une religion fausse ou apostate. Au dix-septième chapitre, Babylone est représentée sous le symbole d’une femme, image que les Écritures emploient pour désigner une église : une femme chaste, quand il s’agit d’une église pure ; une femme corrompue, quand il s’agit d’une église apostate. » (Tragédie des siècles, page 411)
Il y a un parallèle intéressant entre l’ancienne Babel et Babylone de la fin de l’histoire décrite dans l’Apocalypse. La construction de la tour de Babel était une rébellion mondiale contre Dieu (Genèse 11 : 1-3).

Les gens de Babel avaient décidé d’établir un gouvernement indépendant du Très-Haut. (voir Patriarches et prophètes, page 99) Cette union est restée un symbole de l’union de soutien à la bête et à Babylone dans les temps de la fin. Tout comme les bâtisseurs de Babel se sont unis dans le but de former un gouvernement mondial, ceux qui soutiendront Babylone à la fin de l’histoire auront le même but, et donneront leur pouvoir et leur autorité à la bête (Apocalypse 17:13). Alors que le projet du gouvernement mondial de Babel a été vaincu par Dieu, les gouvernements de la Terre céderont leur pouvoir et leur autorité à la bête. Ils se battront contre l’Agneau, et l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois. (verset 14). Mais notre objectif dans cet article n’est pas d’étudier ce sujet.

 

Les signes de la fin

Notre but est de considérer quelle est l’attitude appropriée face aux signes de la seconde venue du Christ. Soit dit en passant, les signes que le Seigneur Jésus-Christ a donnés concernant sa venue sont vraiment importants. Personne ne devrait douter que la pandémie soit l’un des signes éloquents du retour du Christ. Dans le sermon sur la Montagne des Oliviers, le Seigneur a donné plusieurs signes qui précéderaient son retour, tels que des pestes (épidémies) et des famines en divers endroits (Luc 21 : 11). Cependant, il y a au moins quatre dangers à éviter en ce qui concerne les signes de la fin des temps.

 

(1) Panicodémie

Ce mot que nous avons totalement inventé est formé des mots panique et épidémie. Comme nous le savons, il est inutile de réagir désespérément au coronavirus ou de créer la panique. Nous devons suivre les recommandations concernant le lavage des mains, la distanciation sociale, le confinement ou encore le port du masque. Le Christ a annoncé à l’avance les signes de la fin et nous a fait des recommandations. Mais il ne l’a pas fait pour nous faire peur, mais pour que nous soyons éveillés, alertes et préparés pour son retour. Les signes ne produisent pas d’espoir. C’est Dieu et sa Parole qui nous donnent de l’espoir (Psaume 71: 5; 146: 5; Actes 24:15; Romains 15: 4, 13; 1 Pierre 1:21). Si votre religion se concentre sur les signes, vous serez dominé par la peur, car vous serez comme « des hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre ; car les puissances des cieux seront ébranlées. » (Luc 21:26).

 

(2) Passion pour les signes

Les signes n’ont pas été donnés pour être une fin en soi. Ils servent à indiquer quelque chose de bien meilleur et de plus grand. Ils fonctionnent comme des panneaux d’affichage placés sur un itinéraire. Imaginez une personne assoiffée voyageant dans votre voiture, et soudain vous voyez une plaque avec la publicité « Jus d’orange à 1 km. » La bonne attitude serait de lire l’affiche et d’aller au bon endroit pour boire le jus d’orange. Ce serait insensé que cette personne termine son voyage devant le panneau. Encore plus insensé s’il descendait de votre voiture et reste debout à admirer l’affiche. Et si, en plus, il détournait également les autres de la route, ceux qui ont soit comme lui ! Sa soif ne serait pas étanchée en regardant l’affiche ! Malheureusement, il y a des gens qui tombent plus amoureux des signes de la venue du Christ que de la venue du Seigneur en lui-même ! (Tite 2 : 13). Paul n’a pas écrit que la couronne de justice est réservée à ceux qui aiment les signes du retour du Christ, mais à ceux qui « aiment sa venue » (2 Timothée 4 : 8). Le Seigneur Jésus-Christ et sa seconde venue sont bien plus importants que tous les signes.

 

(3) Fanatisme

Lorsque l’hystérie sur les signes de la fin des temps s’empare de certains individus, ils finissent par être plus passionnés par les nouvelles catastrophiques que par le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Malheureusement, ils deviennent déséquilibrés, impatients au point de prédire des dates pour le retour du Christ ou de spéculer sur des évènements et des déclarations. Que nous le voulions ou non, les prophéties bibliques s’accompliront pleinement. Par conséquent, nous devons veiller à ne pas déclencher d’alarmes ou de créer le buzz, comme le font les faux annonceurs.
Nous sommes adventistes, nous ne sommes pas alarmistes. Nous appartenons à une église prophétique, mais nous ne sommes pas des sensationnalistes et nous ne fixons pas de dates. Notre mission ne consiste pas à créer du sensationnel. Avec la foi en Dieu et l’étude des prophéties bibliques, nous devons maintenir une attente fervente de la seconde venue du Christ, et en même temps attendre patiemment la venue du Seigneur, sans fanatisme et sans sensationnalisme (Romains 8 : 19, 25).

 

(4) Complot contre la mission

Les prédicateurs sensationnalistes, dont les messages provoquent la peur et l’hystérie, n’agissent pas comme de vrais missionnaires, mais contre la mission de l’église. Jésus n’a pas dit : « Et la pandémie sera prêchée dans le monde entier comme un témoignage à toutes les nations, et alors la fin viendra. » Il n’a pas non plus déclaré : « Et ce mouvement de Constitution de la Terre, ou une réunion du pape sera prêché par des témoignages à toutes les nations, alors la fin viendra ». En réalité, il a affirmé : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Matthieu 24:14). La fin ne sera pas déterminée par l’œcuménisme ou une réunion à Rome, ou encore un cataclysme mondial, mais par la prédication de l’évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Le Seigneur n’a pas lié de façon décisive sa venue à quelque chose de négatif. Ce qui a été annoncé dans les prophéties devra se produire. Laissez-les se réaliser ! Le vrai prédicateur présentera fidèlement les signes annonçant le retour du Christ avec une attente brûlante du retour du Seigneur, mais sans provoquer de terreur dans le peuple, ni de fanatisme concernant les dates et les évènements, et sans conspirer contre la mission de sauver les gens.

D’où la nécessité de présenter les prophéties et leur accomplissement de manière christocentrique. Toujours dans le contexte de l’évangile éternel du salut offert par le Christ sur la croix et son intercession dans le sanctuaire céleste. Centrons notre message sur Christ, point de mire de notre espérance !

 

Auteur : Rédaction FEAM

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